La côte Gabonaise abrite une remarquable diversité de mammifères marins. Certains sont résidants, occupant une variété d'habitats marins, tandis que d'autres sont des espèces migratrices, ne passant qu'une partie de l'année dans les eaux gabonaises. Nous portons un intérêt particulier à la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), qui s’alimente dans les eaux froide et alimentairement riche de l'océan Antarctique, mais qui migre vers les eaux tropicales pendant l'hiver de l'hémisphère Sud pour se reproduire. Elles se produisent dans les eaux gabonaises, entre les mois de juin et de novembre, avec une période de pic en août. Pendant la saison de reproduction ils peuvent faire des sauts spectaculaires car ils ont une variété de comportements importants à la surface de l'eau, y compris les breaching « sauts en l'air » comme les coups de queues effectués de manière répétitive quand ils plongent. Chaque nageoire caudale possède un dessin unique a chaque individu et permettent aux chercheurs d'identifier les individus afin de calculer la taille de leur population et d'étudier leurs différents comportements.
Une autre espèce remarquable est le dauphin à bosse de l’Atlantique (Sousa teuszii) qui est rare et endémique dans les eaux tropicales et subtropicales de la côte Atlantique de l'Afrique (du sud du Maroc à l'Angola). On trouve seulement quelques petites populations isolées. Cette espèces est en danger d'extinction, principalement du à la dégradation de son habitat et de la prise accidentelles dans les filets de pêche. La taille de la population totale n'a jamais été effectivement estimée, mais on pense qu'il y a moins de deux ou trois mille individus restant. Il est également l’une des espèces la moins connues de Dauphin. Le Gabon a en grande partie une faune sauvage et des écosystèmes côtiers et estuariens intacts qui par conséquent fournit un refuge sûr pour cette espèce. Les Parcs transfrontalier de Mayumba-Conkouati, du sud du Gabon et au nord de la République du Congo est l'un des domaines plus importants de tous pour le dauphin à bosse de l’Atlantique.
Les autres espèces communes au Gabon comprennent une variété de dauphins océaniques dont le Dauphin commun (Delphinus capensis), l'Atlantique spotted dolphin (Stenella frontalis), le Dauphin tacheté pantropical (Stenella attenuata) et le Grand Dauphin commun (Tursiops truncatus). Autres espèces plus imposantes incluent l'orque (Orcinus orca), fausse orque (Pseudorca crassidens), au moins une espèce de baleine à bec (Ziphius cavirostris), le cachalot (Physeter macrocephalus) et la baleine de Bryde (Balaenoptera edeni). A ce jour nous sommes capables d’affirmer qu’au moins 25 espèces sont connues pour se reproduire, soit fréquemment ou occasionnellement, dans les eaux gabonaises, tandis que nous somme toujours à la recherche d’en découvrir de nouvelles. Notre travail continu.
Les mammifères marins en général font face à des menaces sans cesse croissant et plus complexes, qui comprennent les effets des activités industrielles, la pollution chimique, un nombre croissant de bateaux de pêche qui font l'objet de deux menaces directes «prises accidentelles » ainsi que de la raréfaction des ressources de pêche, et en partie celles dont ils se nourrissent et les trafic maritime de plus en plus croissant. Beaucoup de ces activités émettent également énormément de bruit dans les océans du monde, posant une importante source de perturbation pour un groupe d'animaux qui s'appuient plus sur le son plutôt que sur l’observation. Les Dauphins à bosse de l’atlantique font face à des menaces directes car ils sont chassés dans certaines régions d'Afrique de l'Ouest et leurs populations se fragmentent en conséquence. Pour la plupart des espèces de mammifères marins, il nous manque encore une compréhension de base de leur statut de population et leur biologie fondamentale, rendant difficile à évaluer les incidences des menaces anthropiques et atténuer leurs effets.
Au Gabon et dans le golfe de Guinée une variété de menaces sont connus qui incluent la prise accidentelle dans les filets de pêche, (filets, maillants, chalutage), le transport maritime du fait de la pollution et les risques de blessures dû aux collisions et la destruction des habitats (par exemple dans la zone de Libreville). Afin d'améliorer la protection de ces espèces vulnérables, il sera nécessaire d'en savoir plus sur les principaux aspects de leur écologie, y compris notre compréhension de leur distribution, leurs cycles de reproduction, leur effectif et leur vulnérabilité face aux différentes menaces. Sans cette information, il devient très difficile à mettre en œuvre des stratégies de gestion efficaces. Nous travaillons étroitement avec le gouvernement et l'industrie pour atténuer toute incidence sur l’importante population de mammifères marins dans les eaux gabonaise. Cela inclut le travail au Congo, qui partage des importantes populations de cétacés avec le Gabon, dont le dauphin à bosse de l’atlantique. Nous soutenons également des mesures pour s'assurer que l'industrie du tourisme de baleines croissante a peu d'incidence sur la reproduction des baleines.